questions sur le matériau, sandwich balsa

J'ai trouvé, près de chez moi dans les montagnes, à 500km de
toute mer à vol d'oiseau un voilier sur ber à l'abandon s'apparentant à un
trismus 32, et me suis mis en quête de trouver son propriétaire pour
transformer ce bateau en réalisation d’un vieux rêve. En effet, l'idée de l'acquisition
de cette unité me réjouie, mais une question en particulier me traquassent :
Le matériau : sandwich balsa. Des différents forums que
j’ai pu lire, ce matériau a une tendance à mal vieillir, et la délamination entraîne
un baisse de la rigidité, notamment au niveau du pont, comme par exemple pour
les dufours, ou les neptunes. J’y ai lu qu’en cas d’infiltration d’eau, le
balsa se gorge, et se transforme en éponge souple. Sur le modèle que j’ai
rencontré, qui n’a à priori que très peu navigué, et pas sur l’eau salée, mais
que sur lac, le gelcoat s’écaille. Est-ce que cela n’a pu provoquer des
infiltrations, ayant avec le temps fait perdre toutes ses caractéristiques
mécanique à la coque, ou bien est ce que la couche extérieure de verre
polyester assure une étanchéité suffisante, dans ce cas là, aucun souci ? Faut
il faire expertiser ce bateau avant d’envisager quelque frais que soit ?
Quand est il pour les trismus naviguant encore ? Les trismus ont une
réputation de solides bateaux, mais est ce que le manque d’entretien peut
provoquer leur mort ?

En dehors de cela, l’accastillage est comme neuf, les winch
reluisent, les ferrures de gouvernails sont à l’état neuf, bref, le projet est
bien tentant !

Combien pensez vous qu'un tel bateau peu valoir, ne sachant ni son état intérieur, ni l'état de ses voiles, mais sachant que tout ce qui est visible a l'air extrèmement sain, y compris l'antifoulling, psoé surement il y a une disaine d'années!!! Le seul doute provenant de l'état du gelcoat...

Quel est votre avis sur la question, et l’acquisition de ce
bateau dans l’objectif de lui faire prendre le large vous suggère t’il
certaines interrogations ?

Merci de vos témoignages et de votre objectivité !

Et bravo pour le magnifique site, riche et parfaitement
documenté !

Bonjour Arthur

1) - Il est faux de dire que le sandwich balsa vieillit mal. Comme toujours, c'est la qualité de la contruction qui fait la durabilité d'un bateau. Bien souvent des unités "de chantier", ont été réalisées un peu vite ou à l'économie, et on observe effectivement des défauts surtout sur les ponts, parties les plus souvent réalisées en sandwich.

Les cas d'infitration d'eau et de pourissement de l'âme existent, mais résultent d'un mauvianse construction.

Certains sandwiches anciens, à base de mousses tendent à se dégrader en raison de l'instabilité des mousses d'ancienne formulation.

2) - Le T32 qui t'intéresse est peut-être repeint par dessus un gelcoat qui a vieillit. Si la peinture choisie n'est pas compatiblen un écaillage généralisé a pu apparaître avec le temps.

Merci, Darjee pour votre contribution, mais dites moi, vous m'avez l'air d'être bien callé sur le sujet !!!
D'après vous, l'écaillage du gelcoat, éventuellement du à une peinture non
compatible,
ne risque pas d’avoir altéré le sandwich, car c’est bien de cela dont
j’ai peur. Comment savoir si oui ou non la coque est valable ? si elle
vauty le coup ou non d'une éventuelle restauration ?

Bonjour Arthur,

Je ne vais que faire un complément au message de Darjee.

Mon Trismus à 30 ans et a été construit à Herbignac.
La coque est en parfait état, malgré un gros pet, en 1981, sous la flottaison, (maché jusqu'au balsa) mais réparé à la marée suivante à l'epoxy.

Le pont et les passavants (en sandwich de balsa) viennent d'être remis à neuf :
- décapage du revétement (pseudo Treadmaster (liège/caoutchouc aggloméré))
- réparation de 2 endroits où effectivement le balsa s'était litéralement transformé en bouillie de bois, mais totalement expliquable :
l'endroit incriminé (sur 50 cm2) avait été infiltré d'eau de pluie par une cassure du ragréage d'enduit à une jonction mal faite du pont.
Cet enduis était trop épais et s'était fissuré sous le revétement antidérapant.

La réparation a été très facile, mais radicale :
Découpe du stratifié jusqu'au balsa sain
Repose d'un CP et restratification

Pour vérifier que le sandwich est toujours cohérent il suffit de marcher sur le pont ! on sent immédiatement les endroits où le balsa est pourri.

Pour la coque il suffit de taper franchement avec le manche d'un outil.
le son doit être sec et clair (taper sur une coque en monolithique, par comparaison)

Jacques